Synthèse et rapport national 2013
Le réseau d’observations conchylicoles RESCO assure, depuis 2009, le suivi de lots sentinelles d'huîtres creuses Crassostrea gigas sur des sites ateliers disposés sur l'ensemble du littoral français. Leur suivi permet d'acquérir des données nationales de croissance et de mortalité, de traduire la dynamique spatio-temporelle des performances d’élevage et ainsi de participer à la compréhension des phénomènes observés.
Pour ce faire, des lots sentinelles d’huîtres correspondant à différentes origines (captage ou écloserie, diploïdes ou triploïdes) et à différents stades d’élevage (naissain ou adultes 18 mois) sont déployés simultanément sur 13 sites ateliers représentant les grandes régions conchylicoles du littoral français.
En parallèle des suivis de croissance et de mortalité, des données associées à la présence d’agents infectieux dans ces huîtres, ainsi que des variables environnementales (température,
salinité, flores sur certains sites) sont acquises.
Le rapport national 2013 est téléchargeable ici:
La synthèse des suivis 2013
Le réseau d’observations conchylicoles RESCO assure, depuis 2009, le suivi de lots sentinelles d'huîtres creuses Crassostrea gigas sur des sites ateliers disposés sur l'ensemble du littoral français. Leur suivi permet d'acquérir des données nationales de mortalité et de croissance, de traduire la dynamique spatio-temporelle des performances d’élevage et ainsi de participer à la compréhension des phénomènes observés. Pour ce faire, des lots sentinelles d’huîtres correspondant à différentes origines (captage ou écloserie, diploïdes ou triploïdes) et à différents stades d’élevage (naissain ou adultes 18 mois) sont déployés simultanément sur 13 sites ateliers représentant les grandes régions conchylicoles du littoral français. En parallèle des suivis de croissance et de mortalité, des données associées à la présence d’agents infectieux dans ces huîtres, ainsi que des variables environnementales (température, salinité, flores sur certains sites) sont acquises.
Les résultats des suivis 2013 mettent en évidence des différences significatives entre les lots, les classes d’âge et les sites testés. Plus précisément, les taux de mortalité cumulée obtenus sur les différents lots de naissains sont respectivement de 59, 83 et 74% pour les trois lots issus de captage naturel, de 71, 84 et 69% respectivement pour les trois lots d’écloserie. Certains sites, tels que les sites de Morlaix ou Géfosse apparaissent globalement moins touchés par la mortalité que d’autres sites situés plus au Sud tels que Marseillan ou Loix en Ré. Notons également de forts taux de mortalité observés pour le site en eau profonde du site de Men Er Roué en baie de Quiberon, la mortalité pouvant être associée à un problème technique de retournement de la structure en profondeur, mais également à la présence d’Herpes virus comme le confirment les analyses pathologiques. La mortalité moyenne observée sur les lots d’huîtres 18 mois est de 12.6%, ce qui est équivalent aux taux de mortalité obtenus pour des huîtres de la même classe d’âge en 2012 (13%), et reste en dessous de certaines déclarations de mortalité effectuées par la profession sur des huîtres de classe d’âge supérieures (35 à 50 mois). En terme de données hydrologiques, l’année 2013 se caractérise par rapport aux années précédentes, par des mois de mars et début avril relativement frais. Ainsi, les premières mortalités sont généralement apparues plus tardivement en 2013 qu’en 2012, et s’échelonnent de mi-mai jusqu’à mi-août pour l’ensemble des sites et des lots, la vague la plus importante de mortalité ayant touché la plupart des sites à la deuxième quinzaine du mois de Juin. En terme de réplique de mortalité, des différences significatives ont pu être observées selon les types de lots, certains étant affectés, sur l’ensemble des sites-ateliers, par une vague unique de mortalité, alors que d’autres présentent plusieurs pics de plus faibles intensités. Les analyses de comparaison inter-annuelle des taux de mortalité observés en 2013 sur les lots sentinelles par rapport aux années précédentes (sur des lots sentinelles de même provenance) révèlent des tendances (i.e. diminution ou augmentation des taux) propres à chaque lot, et ne permettent donc pas de dégager une tendance globale associée au phénomène.
Enfin, les analyses pathologiques réalisées sur des prélèvements bi-mensuels d’individus issus des trois lots sentinelles 18 mois, CN1 et ETa sur l’ensemble des sites ateliers, ont révélé des différences significatives des taux d’Herpes selon les sites, mais également selon la période de détection de charges élevées, cette dernière semblant corrélée aux taux de mortalité cumulée final observé. Les recherches de détection de la bactérie de l’espèce Vibrio aestuarianus sur les mêmes lots, révèlent des cas positifs pour tous les types de lots, mais de façon plus sporadique.